La richesse du patrimoine de Saint Jean de Fos est grande et ne cesse de surprendre les visiteurs et les passionnés. Un patrimoine vernaculaire et un savoir-faire ancestral viennent enrichir ce village de potiers qui n’en finit pas d’étonner.
L’église Saint Jean Baptiste
La circulade
Saint Jean de Fos est un village construit en circulade. Cette architecture qui date du haut Moyen âge est dûe au regroupement autours de l’église de Saint Jean de Fos qui date du XIe siècle. Les remparts sont construits pour former une enceinte en forme de quadrilatère constituant une protection.
Les remparts sont encore visibles et l’épais mur de la tour de l’horloge avec son arche de pierre constitue aussi un renfort. Cette fortification donne ainsi l’appellation Saint Jean du Fort qui devint Saint Jean de Fos.
La fortification qui dut servir lors de l’invasion des Sarrasins dans la région avec la défaite à Narbonne de Guillaume d’Orange mais qui les chassera avec Louis Le Pieux en 801 et délivrera Barcelone. Cette guerre donne à raconter la légende de la courge, quand les habitants réfugiés dans l’église ayant épuisé l’eau bouillante et les pierres, utilisèrent des courges pour se défendre.
La tour de L’horloge
Construite comme tour défensive, elle fût édifiée au début de la construction du village au 8e siècle. Elle fût aménagée de 6 meurtrières et donnait accès à l’entrée du village.
Au XIIe siècle, la tour eut droit à un autre étage. Bien plus tard, elle fût équipée d’une horloge. Un clocher en fer forgé, appelé en Languedoc un « campanile » fait office de carillon pour sonner les heures.
La chapelle Saint Geniès de Litenis
Cette antique chapelle romane se dresse dans la campagne à 2 km, au sud du village. Elle est mentionnée dans le cartulaire de Gellone, ainsi que l’actuelle église paroissiale de Saint Jean Baptiste, comme faisant partie du fisc royal de Litenis donné en l’an 804 par Charlemagne à son cousin Guillaume ( St Guilhem) en récompense de ses faits d’arme contre les Sarrasins.
Les fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre à jour les fondations d’un sanctuaire paléochrétien datant du VI ou VII ème siècle d’une surface d’environ 400 m2 dont la chapelle actuelle est située sur une des nefs latérales ; ce qui laisse supposer la présence d’un habitat relativement important. Avant la construction du Pont du Diable (1025/1030), le village de Litenis se situait sur le chemin du Gué Royal qui était la seule voie de communication entre les abbayes d’Aniane et de Gellone.
Cette chapelle qui présente la particularité de ne pas être orientée a subi de nombreuses modifications au cours des siècles. Son clocher peigne en est le témoignage le plus visible. Des restaurations successives ont été entreprises depuis les années 80 à l’initiative de l’association « Lo Picart ».
Le Griffe
La fontaine – le Griffe comme elle est appelée au village – comporte un bassin octogonal surmonté d’une colonne en haut de laquelle siège un globe de pierre qui symbolise une courge ou cougourle, emblème de la victoire de la population contre les Sarrasins.
Le Pigeonnier
Le pigeonnier de Saint Jean de Fos relativement bien conservé est largement visible depuis la route en venant de Lagamas.
Le pigeonnier appelé aussi Colombier fait partie de ce patrimoine qui évoque plus largement l’histoire et la façon de vivre de nos ancêtres. En effet le pigeonnier était un édifice pour l’élevage des oiseaux, largement répandu en Europe.
Il était utilisé pour élever les pigeons, en consommer la viande et récupérer la fiente riche en azote (la colombine) pour l’engrais.